Chers confrères, chères consoeurs,
Une grave menace plane sur le recouvrement social, avec un impact très préoccupant sur le chiffre d’affaires de la profession.
Dans un rapport demandé par le Premier Ministre à France Stratégie (https://www.strategie.gouv.fr/publications/lavenir-recouvrement-social), cette institution (dont l’objectif est de concourir à la détermination des grandes orientations pour le développement économique et la préparation des réformes) a livré une vision précise des relations entre les pouvoirs publics et la profession en matière de recouvrement des cotisations sociale.
Le rapport L’avenir du recouvrement social (disponible sur : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/hcfips_-_2022_-_rapport_-_recouvrement_social_-_juillet_0.pdf) a été remis en juillet dernier mais la Chambre nationale ne l’avait pas communiqué à la profession. Il a pour finalité de préciser « Les enjeux du recouvrement social [qui] dépassent très largement la fonction de recouvrement, entendue comme le juste encaissement au meilleur coût. Penser le recouvrement, c’est bien sûr réfléchir autour d’objectifs d’efficacité et d’efficience ».
La traduction de cette vision pour les relations entre les URSSAF et la profession se trouve à l’aliéna 177 (page 70) du rapport. Après avoir écarté le principe d’une fusion complète des réseaux de recouvrement fiscaux et sociaux, le rapport y dessine la feuille de route pour l’avenir du recouvrement social :
La note 74 complète :
Cette vision est davantage précisée dans l’alinéa 178 suivant (page 71) :
Commissaires de justice de France ne peut que s’inquiéter que de tels travaux soient menés par les pouvoirs publics, dans l’optique d’une ultérieure paupérisation de la profession, au moment où de nombreux consœurs et confrères perdront, à partir du 1er janvier, en raison de l’unification du recouvrement social, leurs clients institutionnels.
Lors de sa communication du 25 novembre dernier, le Bureau national avait indiqué : « Depuis mars 2020, la Chambre nationale est restée en contact étroit avec l’ACOSS ».
Or, depuis 2020, du côté de la CNCJ, les interlocuteurs sont les mêmes : le président Benoît Santoire, le vice-président Régis Granier, le trésorier Jean-Pierre Herbette, tous 3 correspondants URSSAF dans leurs études.
Alors comme vous, nous voulons savoir :
C’est un préoccupant avis de tempête sur le recouvrement social que nous – Commissaires de justice de France – émettons. La profession va-t-elle être, une fois de plus, la grande perdante du rapprochement entre l’URSSAF et la DGFIP ?
Marie-Christine Gette-Pene Présidente | Isabelle ALBERT Vice-Présidente |