Le Président de la Chambre nationale est-il vraiment celui qui a été élu le 24 juin 2022 ?

L’indépendance est au cœur de la représentativité syndicale (article L 2121-1 du Code de travail).

Chez « Commissaires de justice de France » nous avons choisi d’aller au bout de cette exigence d’indépendance : plus de liens avec l’institution ordinale, modification de nos statuts et de notre siège.

Cette indépendance, complète et indiscutable, de l’institution ordinale est aujourd’hui essentielle, dans la période dramatique que traverse notre profession.

L’indépendance, ce n’est pas la polémique stérile. Mais ce n’est pas non plus la condescendance aveugle. C’est le choix d’un langage de vérité et d’engagement.

Une place pour chacun et chacun à sa place, comme le dit le proverbe.

Or, depuis le 1er juillet, nous avons l’impression que les rôles se sont inversés.

Après une campagne menée par l’équipe qui a gagné sur un programme de rupture issu des revendications historiques de l’UNHJ (dont l’un des administrateurs est l’auteur du signalement contre l’ancien président national), un véritable “jeu de rôle” s’est mis en place entre le Bureau et l’UNHJ.

Le Bureau national communique; l’UNHJ applaudit (mais fait semblant de s’opposer).

Quelques exemples.

  • Vigik. 12 ans d’efforts de tous les Bureaux. 3 lois, deux censures du Conseil constitutionnel et un décret en décembre 2021 la profession a enfin gain de cause grâce à un amendement porté par l’ancien Bureau (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements_alt/4091/CION_LOIS/CL427)
    Le nouveau Bureau arrive, signe la convention avec Vigik et s’arroge (de façon imméritée) ce résultat ! L’UNHJ le félicite immédiatement …
  • Les mois se succèdent sans la moindre nouvelle pour notre profession sur le front législatif ou réglementaire ! L’UNHJ lance une feuille de route en félicitant le Bureau pour le travail déjà entrepris …
  • Le Bureau ne parle plus de l’indemnisation COVID ! Ce thème pourtant fondamental pour l’UNHJ est oublié …
  • Le Bureau lance une communication contre les plateformes de constats de dépôts et autres pseudo-preuves ! L’UNHJ relaye tout de suite, en oubliant que l’un de ses membres historiques est le principal référent de ces Snap-preuves contestables …
  • Le jury « ventes volontaires » (dans lequel siège un membre du bureau CNCJ ! ) auprès du CVV massacre les candidats anciens huissiers (4 reçus sur 12 à la dernière validation du module d’art) ! Pas de réaction de l’UNHJ pourtant historiquement réactive sur cette matière … alors que l’un des recalés est un administrateur du syndicat également membre du bureau CNCJ !

Jamais un Bureau national n’avait bénéficié d’une telle mansuétude de la part de l’UNHJ.Peut-être parce que deux des vice-présidents des deux institutions sont associés ?
Ou parce que plusieurs membres du Bureau national sont administrateurs du syndicat ?

On commence véritablement à se le demander : qui est le véritable président de la Chambre nationale ?

Marie-Christine Gette-Pene
Présidente

Isabelle ALBERT
Vice-Présidente